Une approche thérapeutique autour de l'autonomie

L'autonomie est une question qui nous traverse à tous les âges de la vie, de la plus petite enfance à la vieillesse la plus avancée.

Enfant, on avance, au fur et à mesure que l'on grandit, vers une plus grande autonomie dans une série de domaines : on quitte le sein maternel, on apprend à manger seul, on commence à marcher, à quitter ses parents, quelques fois, et puis de plus en plus souvent.

Adolescent, on se positionne par rapport à son corps qui change mais aussi par rapport aux valeurs, aux règles, aux habitudes que nous ont transmises nos parents. On fait le tri, parfois douloureusement entre celles qui nous conviennent et qui continueront à nous guider et celles que l'on ne souhaite pas garder en commun.

Un jour, jeune adulte on prend son envol, on devient capable de gagner sa vie, de s'inscrire dans un projet. On se risque parfois dans un couple en essayant de ne pas s'y perdre. Il y a un moment où on peut décider d'avoir des enfants qui nous poseront, à nouveau, cette question de l'autonomie. Pour eux et pour nous. L'espace qu'on leur laissera pour grandir, pour faire leurs armes en dira long sur l'espace que l'on se donne à soi.

Au moment d'une séparation, une fois encore, la question de l'autonomie sera posée. Comment vivre désormais sans l'autre, comment vivre seul? Que l'on quitte quelqu’un ou que l'on soit quitté(e), il y a un passé que l'on a choisi ou accepté et qui dit beaucoup de nous. Parfois, la séparation s'impose sans que l'on sache vraiment où elle va nous mener.

Lors d'un deuil, quand on est confronté à la mort de quelqu'un, il y a encore une autre relation à construire avec le défunt. Le dialogue n’est pas figé : il peut évoluer, s'apaiser, s'intégrer.

A l'heure où l'on se sent vieillir, l'autonomie vient nous parler différemment, nous interroger dans ce qu'elle a de plus essentiel, le fait qu'elle n'est pas incompatible avec une certaine dépendance matérielle ni surtout avec les véritables liens affectifs.